Présentation du Master

 

L'Université de Liège, en association avec l'Université de Maastricht, propose un master en Science Politique à finalité spécialisée en Science, Technologie et Société. Les cours sont principalement dispensés en français à Liège la première année et entièrement en anglais à Maastricht la deuxième année, le mémoire se faisant avec un superviseur de Liège. A l’issue des deux ans, l’étudiant(e) reçoit deux diplômes : un master en Science Politique à finalité spécialisée en Science, Technologie et Société de l’ULiège et un master in European Studies of Society, Science and Technology de l’UM.

 

Contexte

 

Les controverses environnementales, le développement contesté des innovations technologiques ou encore les risques sanitaires nous montrent à quel point nos sociétés modernes sont aujourd’hui dépendantes des sciences et des technologies. Quels sont les enjeux sociaux et politiques associés à leurs développements ? Sur des problématiques aussi brûlantes que celles du développement des biotechnologies, des ondes électromagnétiques, du changement climatique, des drones, de l'énergie nucléaire, des nanotechnologies, de l’impression 3D ou encore du clonage, il est fréquent de faire face à des prises de position diversifiées voire contradictoires même au sein des milieux scientifiques et politiques. Comment les sciences politiques et sociales peuvent-elles contribuer à comprendre et agir sur les pratiques scientifiques et industrielles ? Comment les sciences et les technologies transforment-elles les modes de vie, les relations de pouvoir, les identités et les imaginaires ? En matière de gouvernance, quelle place joue et comment s'exerce l'expertise scientifique en matière de prise de décision des autorités publiques ? Les enjeux techniques sont-ils également des enjeux démocratiques ? Peut-on imaginer d'étendre au développement technologique une démarche démocratique et participative ? Voici quelques questions qui sont au cœur de ce master.

 

Objectifs

 

Le master proposé est ouvert aux étudiants soucieux - à partir de leurs propres formations (science politique, sociologie, anthropologie, philosophie, communication, histoire, sciences et techniques, sciences de la vie, ingénieur civil et industriel…) - de développer une approche critique du fonctionnement et des conséquences de l'activité scientifique, technologique et industrielle contemporaine. Ancré dans un département de Sciences Politique, ce master a une visée interdisciplinaire et il mobilise les enseignements de diverses disciplines telles que la philosophie, l'anthropologie, la science politique, les études de l'innovation et du risque, la sociologie, l'histoire ou l’économie politique. Cette approche interdisciplinaire se justifie dans la mesure où le changement technologique n'est pas seulement une affaire technique et d'ingénierie, mais est également le résultat de choix politiques, économiques et culturels qui reflètent des choix de société.

 

Les compétences acquises à l'issue de la formation permettront à l’étudiant(e) de :

• Acquérir des outils de compréhension critique des interactions entre décideurs politiques, scientifiques, industriels et acteurs sociétaux (société civile, citoyens) ;

• Se rendre capable de suivre et décrire les trajectoires de découvertes scientifiques et d'innovations ainsi que les politiques publiques qui s’y rapportent ;

• Repérer et anticiper les conditions de leurs mises en œuvre, mais également des effets et conséquences qu'elles ont dans la société ;

• Se donner les moyens théoriques et méthodologiques d'étudier le fonctionnement de laboratoires scientifiques ou industriels, ainsi que leurs produits ;

• Analyser et suivre l'évolution de controverses scientifiques et techniques ainsi que repérer les alternatives technologiques possibles ;

• Penser latéralement et à travers les frontières disciplinaires classiques pour devenir des « généralistes spécialisés » ;

• Développer sa capacité d’adaptation à un environnement international.

 

 

Débouchés professionnels

 

Outres les carrières scientifiques et académiques associées à la réalisation d'un doctorat ou de recherches contractuelles, la formation permet de préparer le futur candidat à postuler au sein de Ministères (Environnement, Transport, Economie et Innovation, Technologies Nouvelles, Santé, Aménagement du Territoire, etc), d'Agences gouvernementales (Agence wallonne de l’Entreprise et l’Innovation, KCE, ONDRAF, Agence wallonne de l’Air et du Climat, Société Wallonne des Eaux, Institut Wallon pour l’Evaluation, la Prospective et la Statistique, etc), d’Agences développement économique (SPI, etc) d'entreprises (Google, Microsoft, Electrabel, Lampiris, Materialize, Elia, Tecteo, Proximus, Mithra, etc), de fédérations d’entreprises et d’industries (Agoria, Essenscia, etc), de bureaux de consultances (Technopolis Group, etc) ou encore d'organisations nongouvernementales (Inter-Environnement Wallonie, Test-Achats, Natagora, WWF, Greenpeace, etc).

 

Présentation des STS

 

 

Les études en sciences et technologie (STS) forment un domaine universitaire relativement récent. Ses racines remontent à l'entre-deux-guerres puis jusqu'au début de la guerre froide, lorsque les historiens et les sociologues des sciences, ainsi que les scientifiques eux-mêmes, se sont intéressés aux relations entre le savoir scientifique, les technologies et la société. Le résultat le plus connu de cette nouvelle dynamique est l'étude classique de Thomas Kuhn en 1962, « The Structure of Scientific Revolutions ». Cette œuvre influente a contribué à faire émerger une nouvelle approche des études historiques et sociétales de la science, dans laquelle les faits scientifiques sont considérés comme le fruit de recherches conditionnées par la société, la culture et les idées, plutôt que comme des représentations objectives de la nature. Kuhn a légué aux chercheurs en sciences sociales la volonté d’examiner systématiquement la façon dont les découvertes scientifiques et leurs applications technologiques sont liées à d'autres développements sociaux, dans les domaines du droit, de la politique, de l’éthique et de la culture. Le champ des STS, telle qu'il est pratiqué aujourd'hui dans le milieu universitaire, rassemble deux grands courants académique.

Le premier privilégie des recherches sur la nature et les pratiques des Sciences et des Technologies (S-T). Les études de ce type abordent les sciences et les technologies comme des institutions sociales possédant des structures, des engagements, des pratiques et des discours distincts qui varient d'une culture à l'autre et changent au fil du temps. Ce courant aborde par exemple les questions suivantes : Existe-t-il une méthode scientifique ? Qu'est-ce qui rend les faits scientifiques crédibles ? Comment de nouvelles disciplines émergent-elles ?

Le deuxième courant porte davantage sur les répercussions et le contrôle de la science et de la technologie, et plus particulièrement sur les risques que les sciences et les technologies constituent pour la paix, la sécurité, la collectivité, la démocratie, la durabilité environnementale et les valeurs humaines. Ce corpus de recherche repose sur les questions suivantes : Comment les États devraient-ils fixer les priorités en matière de financement de la recherche ; Qui devrait participer, et comment, à la prise de décisions technologiques ? La vie devrait-elle être brevetée ? Comment les sociétés devraient-elles mesurer les risques et fixer des normes de sécurité ? Comment les experts devraient-ils communiquer au public les motifs de leurs jugements ?

L'essor des STS en tant que domaine d'enseignement témoigne de la reconnaissance naissante du fait que la spécialisation dans les universités de recherche d'aujourd'hui ne prépare pas pleinement les futurs citoyens à répondre en connaissance de cause et de manière réfléchie aux défis les plus importants du monde contemporain. De plus en plus, les dilemmes auxquels les citoyens sont confrontés, que ce soit dans les gouvernements, dans le monde de l’industrie, en politique ou dans la vie quotidienne, transcendent les lignes conventionnelles de la formation universitaire et de la pensée. Les STS cherchent à surmonter les divisions, en particulier entre les deux cultures que sont les sciences humaines (recherche interprétative) et les sciences naturelles (analyse rationnelle).

L'enseignement des STS vise à promouvoir une intégration interdisciplinaire, l'engagement civique et la pensée critique. Les cours de STS sont particulièrement populaires auprès des étudiants en science de l’ingénieur et des étudiants en médecine. Les STS permettent d’éclairer les questions de la responsabilité professionnelle et de l’éthique. Les cours donnés dans le cadre de champ d’étude permettent également de jeter des ponts entre des disciplines qui ne se rencontrent pas habituellement dans le programme universitaire, comme la sociologie et la science, le droit et la science, l'anthropologie et la technologie, la science de l'environnement et la théorie politique, ou la technologie et la philosophie.

Les cours de STS offrent des outils permettant d'intégrer des connaissances dans des domaines qui sont impossibles à saisir dans une seule discipline, par exemple les études de sécurité, les études environnementales, la mondialisation, les sciences humaines, la biologie et la société. Les cours de STS dans ces domaines permettent aux étudiants de mieux comprendre la nature de la controverse, les causes du changement scientifique et technologique, la relation entre la culture et la raison, et les limites des méthodes analytiques rationnelles pour caractériser des problèmes complexes.

En résumé, les STS explorent de manière riche et convaincante ce que le fait que, collectivement, nous soyons producteurs et utilisateurs de science et de technologie peut apporter aux sociétés humaines. La recherche, l'enseignement et le rayonnement des STS offrent aux citoyens des sociétés modernes de haute technologie les ressources nécessaires pour évaluer, sur les plans analytiques, esthétiques et éthiques, les avantages et les risques, les périls et les promesses des progrès de la science et de la technologie.

 

Conseils pratiques pour la première année à Liège

 

 

Critères d’admission

 

Le master est accessible sur dossier de candidature (CV et lettre de motivation rédigés en anglais), après un premier rendez-vous avec Pierre Delvenne (pierre.delvenne@uliege.be), coordinateur académique du master STS à l’ULiège. Pour pouvoir valablement s’inscrire au master, le dossier de candidature doit être accepté par les coordinateurs académiques de Liège et de Maastricht.

Comme pour chaque master, les étudiants doivent s’acquitter d’un minerval de 835€ (cas d’un minerval complet) auprès de l’Université de Liège.

 

 

Cours proposés, obligatoires et optionnels

 

Le lien suivant reprend le détail des différents cours dispensés dans le cadre du master STS:

 

https://www.programmes.uliege.be/cocoon/20182019/programmes/D2UPOL03_C.html

 

 

Certification de la maîtrise de l’anglais (IELTS – TOEFL)

 

Afin de pouvoir s’inscrire à la seconde année du master STS, qui a lieu à l’Université de Maastricht, il est nécessaire de fournir une preuve de sa maîtrise de l’anglais. En effet, les cours y sont donnés exclusivement dans cette langue, et il est fondamental d’être à l’aise tant à l’oral qu’à l’écrit pour pouvoir prendre part aux discussions en classe et afin de rédiger les dissertations qui font office d’évaluation. En plus des cours de langue qui sont dispensés à l’Université de Liège, il est recommandé de se familiariser activement avec l’anglais, en lisant des livres ou en écoutant des films et des séries dans cette langue, par exemple.

 

Afin de démontrer que l’on dispose d’une maîtrise de l’anglais suffisante, il est nécessaire de passer soit le TOEFL (Test of English as a Foreign Langage) avec un score égal ou supérieur à 90 points, soit l’IELTS (International English Langage Testing System) avec un score égal ou supérieur à 6.5/10. Ces deux tests comprennent un vaste ensemble de questions qui évaluent tant la compréhension orale et écrite que la capacité à s’exprimer et à écrire correctement en anglais. Ils sont payants (235€ pour l’IELTS, 227€ pour le TOEFL), reconnus internationalement, et on doit s’y inscrire suffisamment à l’avance car les épreuves ont lieu à des dates précises. En cas d’échec, on peut repasser le test, mais les places pour chaque date étant limitées, il ne faut pas perdre de temps: l’inscription à Maastricht en bloc 2 est impossible sans un certificat IELTS ou TOEFL. D’un point de vue pratique, il est nécessaire de produire une preuve de réussite à l’un de ces deux tests au plus tard le 1er juillet de l’année de l’inscription à Maastricht.

 

Site de l'IELTS: https://www.ielts.org/

 

SIte du TOEFL: https://www.ets.org/fr/toefl

 

 

Dissertation (Essay)

 

Afin de pouvoir s’inscrire à la seconde année du master STS, l’Université de Maastricht demande également à l’étudiant.e de fournir une brève dissertation d’une à deux pages maximum, en anglais, sur un thème en rapport avec les STS, dans laquelle il/elle proposera une analyse ou un commentaire d’un phénomène lié à des enjeux socio-techniques. La liste ci-dessous reprend des dissertations envoyées les années précédentes, à titre d’exemple.

 

Doom-and-Gloom Technofuturists - Jean-Baptiste Fanouillère

 

 

Conseils pratiques pour la deuxième année à Maastricht

 

La première année du master à Liège aura notamment permis de vous familiariser avec les STS et de vous former à appréhender les questions qui seront approfondies à Maastricht lors de la deuxième année. Toutes les informations au sujet de la deuxième année du master STS (dénommé ESST à Maastricht, pour European Studies on Society, Science and Technology) sont reprises sur le site de l’Université de Maastricht (en anglais) :

 

https://www.maastrichtuniversity.nl/education/master/master-european-studies-society-science-and-technology

 

La présente section propose un résumé des différents éléments à prendre en compte pour les étudiants qui souhaitent s’inscrire à l’Université de Maastricht après avoir réussi leur première année de master.

 

 

Critères d’admission

 

Les étudiants souhaitant s’inscrire à la seconde année du master STS, qui se déroule à l’Université de Maastricht, doivent fournir :

 

  • Un diplôme de bachelier ou de master
  • Un curriculum vitae (déjà soumis lors du dossier de candidature)
  • Une lettre de motivation (déjà soumis lors du dossier de candidature)
  • Une brève dissertation (cf la section précédente)
  • Un certificat attestant de la maîtrise de l’anglais (cf la section précédente)

 

Les étudiants doivent également s’acquitter d’un demi minerval de 417,5auprès de l’Université de Liège, et d’un minerval de 2060€ auprès de l’Université de Maastricht, dont une partie – correspondant aux frais d’encadrement du mémoire par un superviseur de l’ULiège – sera remboursée directement sur le compte bancaire de l’étudiant.e vers le mois d’avril. Ces montants sont sujets à modification (augmentation possible du prix des études) ou adaptation (lors du renouvellement du contrat avec l’Université de Maastricht).

 

Accès

 

Les locaux universitaires de la faculté des arts et des sciences sociales (FASoS), dans lesquels sont dispensés les cours du master STS, se situent au Grote Gracht 90-92, dans le centre-ville de Maastricht, aux Pays-Bas.

En voiture, il faut suivre l’autoroute E25 jusqu’à Maastricht.

En train depuis la gare Liège-Guillemins (destination Visé-Maastricht), il faut compter une quarantaine de minutes. En sortant à la gare terminus de Maastricht, on se trouve à un quart d’heure des locaux du Grote Gracht, le trajet suit une ligne droite jusqu’à l’Université, en passant sur la passerelle, pour traverser la Meuse.

 

Logement

 

Si l’ambiance d’une ville universitaire où se retrouvent des étudiants venus du monde en entier vous attire, sachez que de nombreuses solutions de locations sont offertes. La ville compte en effet un grand nombre d’appartements et autres kots d’étudiants. Voici quelques sites web proposant des solutions de locations :

 

Si le prix des locations dans Maastricht intra-muros ne correspond pas à votre budget, il vous est toujours possible de louer dans un village belge limitrophe à Maastricht. Les prix y sont généralement plus attractifs. Pour se faire, il vous est possible de vous renseigner directement à l’administration communale de Riemst par exemple: https://www.riemst.be/nl/contact.

 

Présentation du site (Grote Gracht 90-92)

 

Pour une présentation des locaux du Grote Gracht 90-92, vous pouvez visiter la page dédiée du site de l’Université de Maastricht (en anglais) :

 

https://fs.maastrichtuniversity.nl/pandenportfolio/en/welkom/binnenstad/grote-gracht-90-92/

 

Déroulement des cours et méthodes d’enseignement 

 

 

L'approche pédagogique mise en application dans le cadre du master ESST à Maastricht diffère assez largement des méthodes généralement en vigueur à l'Université de Liège. En effet, les professeurs de l'Université de Maastricht privilégient des cours très interactifs, avec un nombre réduit d'étudiants (entre 10 et 15 maximum) dans de petits auditoires. Chaque étudiant doit souvent lire et préparer plusieurs textes chez lui, pour ensuite pouvoir participer activement à la conversation. Les professeurs francophones du master STS à l'Université de Liège adoptent d'ailleurs les mêmes méthodes. Ci-dessous, vous trouverez un résumé des différents types de cours dispensés à l'Université de Maastricht, selon le rôle du professeur et des étudiants.

 

Séminaire: Ces sessions ont pour objectif d’étudier la littérature et les thématiques clé. Le professeur préside les réunions et expose les différentes théories et les différents concepts liés au module.

Conférence: Dans une conférence, les perspectives centrales du module et les applications potentielles des théories envisagées lors des séminaires sont présentées et discutées. Outre un membre du personnel de la faculté des arts et des sciences sociales, des universitaires et des professionnels extérieurs sont également impliqués. Les étudiants sont invités à participer activement à la discussion après la conférence.

Session de discussion: Ces sessions sont axées sur la discussion d'un sujet qui est généralement introduit à l'aide d'un documentaire. Les vidéos fournissent des aperçus (historiques et thématiques) et des réflexions critiques dans un autre format (visuel) différant des autres cours du module. Les discussions en classe sur ces documentaires fournissent non seulement un contexte d'apprentissage, mais également une occasion pour le professeur de développer des idées et de vérifier le niveau de compréhension des étudiants.

Présentation des étudiants: Les étudiants présentent (en équipe ou individuellement) leur travail (présentation et analyse de la littérature, résultats de la collecte et de l'analyse de données empiriques) devant un public (autres étudiants, enseignant (s) et invités (universitaires et professionnels). Les étudiants sont encouragés à utiliser les supports visuels (supports de cours, formation Power Point) et à recevoir des informations sur la forme et le contenu de la présentation de la part du professeur, de leurs camarades et des invités. Les présentateurs sont censés jouer le rôle de meneur de discussion.

Travail de terrain: une équipe de deux ou trois étudiants participe à une session d’une journée dans un laboratoire afin d’étudier la «science en action». En observant les participants et en interrogeant les chercheurs sur place, les étudiants peuvent approfondir leurs connaissances et leur compréhension des dynamiques de la science, de la technologie et de la société dans un contexte scientifique en temps réel. En raison du délai limité, les étudiants doivent formuler une question de recherche précise avant d'entrer dans le laboratoire.

Travail de projet: les élèves réalisent un projet de petite envergure, individuellement ou en équipe. Un projet peut impliquer par exemple la conception d'un tableau concernant les différences et les similitudes d'approches théoriques et méthodologiques dans le champ des STS.

Formation qualifiante: Ces sessions de formation sont basées sur l'idée d'apprentissage par la pratique.

 

Présentation des modules et des cours

 

Le master ESST est divisé en deux semestres de 30 ECTS chacun. Le premier semestre du programme d’études ESST a un caractère général et introductif et constitue une préparation solide pour le second semestre où l’étudiant.e se spécialise. Le premier semestre est divisé en cinq modules de chacun quatre semaines (septembre - janvier). Bien que les cinq modules reposent sur une approche interdisciplinaire, chaque module insiste sur des théories et des disciplines particulières (voir image ci-dessous). Après avoir terminé avec succès le premier semestre, l’étudiant.e sera familiarisé.e avec la littérature, les questions, les débats, les perspectives conceptuelles et les approches méthodologiques STS, qui fourniront tous une base sur laquelle développer le projet de recherche au second semestre.

Modules

 

 

Très important : les étudiants qui font la codiplomation n’ont pas à choisir de spécialisation au second semestre, étant donné qu’ils doivent obligatoirement prendre celle qui se fait à Maastricht. En effet, l’année à Maastricht est considérée en elle-même comme une spécialisation, donc les étudiants de Liège doivent rester à Maastricht pendant le second semestre. Par ailleurs, l’unique module du second semestre prend fin aux alentours du mois d’avril, les étudiants sont donc ensuite libres de se consacrer à la rédaction de leur mémoire jusqu’à la date de remise, vers la fin juin.

Le contrôle des connaissances acquises par l’étudiant se fait à la fin de chaque module, via la rédaction d’une dissertation en lien avec les théories et les thématiques abordées lors du module. La note est sur 10, et répond aux critères suivants :

 

Critères mémoires

Lors d’un échec, on obtient une seconde chance pour réécrire la dissertation. En cas de nouvel échec, il est possible de suivre le module suivant, mais il faut alors impérativement réussir et l’épreuve du module suivant et celle du module précédent, sans quoi il est impossible de passer au module suivant. Les coordinateurs de chaque module sont néanmoins très présents, et suivent les étudiants tout le long du module. En cas d’échec, ils sont toujours prêts à consacrer du temps et à prodiguer de nombreux conseils pour assurer la réussite à la prochaine épreuve.

Mémoire de master

 

 

Afin d’obtenir le diplôme STS, l’étudiant doit rédiger un mémoire de master. Celui-ci doit être écrit en anglais, et doit répondre aux critères suivants :

 

Les étudiants doivent soumettre un mémoire de 18 000 à 22 000 mots. Son objectif principal est de permettre à l’étudiant.e de démontrer sa compréhension intellectuelle d’un domaine pertinent et sa capacité à rechercher et à présenter un ensemble complexe d’idées. Outre le contenu académique, le mémoire sera évalué en fonction des compétences suivantes:

 

• Spécification claire des objectifs

• Planification efficace du travail

• Recherche efficace de la littérature

• Utilisation critique des données

• Choix et application de méthodes d'analyse appropriées

• Interprétation des résultats et comparaison avec les connaissances existantes

• Capacité à critiquer les résultats et à suggérer des développements ultérieurs

• Présentation du travail de manière scientifique et professionnelle

 

Il est important de noter que les étudiants en provenance de Liège doivent avoir un promoteur de l’Université de Liège, et qu’ils seront évalués sur base d’une procédure écrite (pas de défense orale) par un jury composé de leur promoteur et d’un expert académique du réseau ESST.

 

Ressources

 

 

Ci-dessous vous trouverez une liste d'ouvrages, d'œuvres et de documents dont la consultation pourra vous en apprendre plus sur le champ d'études des STS ainsi que sur ses objets d'études. Plusieurs des références de cette liste seront par ailleurs étudiées et analysées dans le cadre des cours du master STS.

 

 

Ouvrage d'introduction

 

 

 

Christophe Bonneuil, Pierre-Benoît Joly, Sciences, techniques et société, Paris, La Découverte, coll. « Repères Sociologie », 2013, 125 p., ISBN : 978-2-7071-5097-4.

 

Revues

 

Magazine grand public :

Le magazine VolTA: http://volta.pacitaproject.eu/

 

Revues scientifiques « STS » :

Science, Technology and Human Values

Social Studies of Science

Revue d’anthropologie des connaissances

Science as Culture

Science and Public Policy

Technological Forecasting and Social Change 

Public Understanding of Science

Science Communication

 

 

 

Séries

 

Black Mirror: Les épisodes sont liés par le thème commun de la mise en œuvre d'une technologie dystopique, le « Black Mirror » du titre faisant référence aux écrans omniprésents qui nous renvoient notre reflet. Sous un angle noir et souvent satirique, la série envisage un futur proche, voire immédiat. Elle interroge les conséquences inattendues que pourraient avoir les nouvelles technologies, et comment ces dernières influent sur la nature humaine de ses utilisateurs et inversement.

Real Humans: La série se déroule dans une Suède contemporaine alternative, où l'usage des androïdes devient de plus en plus prépondérant. Ces androïdes — appelés « hubots » dans la série — ont investi les maisons et les entreprises pour aider dans les tâches domestiques et industrielles. Les hubots, mot-valise formé de humain et robot, ont : un port USB au niveau de leur nuque, de sorte qu'ils puissent être programmés, une prise électrique escamotable sous l'aisselle gauche, et une fente port micro SD à sa proximité. Ils sont utilisés comme domestiques, ouvriers, compagnons et même comme partenaires sexuels (mais la législation du pays l'interdit). Tandis que certaines personnes adoptent cette nouvelle technologie, d'autres ont peur et redoutent ce qui pourrait arriver quand les humains sont peu à peu remplacés comme travailleurs, comme compagnons, parents et même amants.

Osmosis: Dans un futur proche, il est désormais possible de déchiffrer le code du véritable amour. Grâce aux données de ses utilisateurs obtenues via des micro-robots implantés dans leurs cerveaux, la nouvelle application "OSMOSIS" garantit avec certitude de trouver le partenaire idéal, et transforme le rêve ultime de trouver l'âme soeur en réalité. Mais y a-t-il un prix à payer lorsqu'on laisse un algorithme choisir l'homme ou la femme de notre vie ?

Manhattan: L'action se déroule en 1943 en pleine Seconde Guerre mondiale dans le désert du Nouveau-Mexique à Los Alamos. Les autorités y ont créé une ville-laboratoire isolée pour travailler sur un projet ultra secret, le projet Manhattan qui vise à produire une arme atomique.

 

 

 

Films

 

Bienvenue à Gattaca: Dans un monde futuriste, on peut choisir le génotype des enfants. Dans cette société hautement technologique qui pratique l'eugénisme à grande échelle, les gamètes des parents sont triés et sélectionnés afin de concevoir in vitro des enfants ayant le moins de défauts et le plus d'avantages possibles. Bien que cela soit officiellement interdit, entreprises et employeurs recourent à des tests ADN discrets afin de sélectionner leurs employés ; les personnes conçues de manière naturelle se retrouvent, de facto, reléguées à des tâches subalternes. Gattaca est un centre d'études et de recherches spatiales pour des gens au patrimoine génétique impeccable. Jérôme, candidat génétiquement idéal, voit sa vie détruite par un accident tandis que Vincent, enfant conçu naturellement, donc au capital génétique « imparfait », rêve de partir pour l'espace. Chacun des deux va permettre à l'autre d'obtenir ce qu'il souhaite en déjouant les lois de Gattaca.

Projet Manhattan: À la suite de la visite d'une usine où travaille l'amant de sa mère, Paul, un adolescent d'Ithaca (État de New York), suspecte que cette usine sert à l'enrichissement de matière fissile. Il trouve une façon de s'introduire dans le bâtiment pour voler du plutonium et s'en sert pour construire une bombe nucléaire qu'il présentera à la foire des sciences.

 

 

Sites web

 

https://www.wired.com/

 

http://www.bsts.be/

 

https://slashdot.org/

 

https://arstechnica.com/

 

http://www.europarl.europa.eu/stoa/en/home/highlights

 

http://www.pacitaproject.eu/

 

https://aeon.co/society/future-of-technology

 

 

Témoignages d’anciens étudiants

 

 

 

 

 

 

 

Contacts

 

 

 

Pierre Delvenne, coordinateur du master STS à l'Université de Liège, chercheur qualifié au FNRS, drecteur de l'UR Cité, directeur adjoint du Spiral:

 

Pierre.delvenne@uliege.be

 

 

 

Jean-Baptiste Fanouillère, ancien étudiant du master STS et doctorant au Spiral:

 

Jb.fanouillere@uliege.be

 

 

 

Colin Glesner, ancien étudiant du master STS et doctorant au Spiral:

 

Cglesner@uliege.be

Partagez cette page